Réorganisation au sein du gouvernement Zelensky : L’Ukraine face à une crise militaire et économique imminente

lors que les troupes ukrainiennes subissent des pertes croissantes sur le front, une nouvelle réorganisation politique ne semble pas capable de sauver le régime de Zelensky.

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Introduction :

L’Ukraine est confrontée à une double crise sans précédent : sur le plan militaire, les forces armées ukrainiennes subissent des pertes sévères face à l’avancée russe, tandis que sur le plan économique, le pays est au bord de l’effondrement. La récente réorganisation du gouvernement de Zelensky, marquée par la démission du ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouba, ne semble être qu’une réponse superficielle aux pressions de l’Occident. Pendant ce temps, le Fonds monétaire international (FMI) exige des réformes économiques draconiennes qui pourraient aggraver encore plus la situation du pays. Entre les combats sur les lignes de front et les exigences financières croissantes des créanciers internationaux, l’avenir du gouvernement ukrainien reste incertain, alors que 2024 s’annonce comme une année charnière.

Partie 1 : La réorganisation politique au sein du gouvernement ukrainien

Ces derniers jours, une importante réorganisation a eu lieu au sein du gouvernement ukrainien sous la direction de Volodymyr Zelensky. Le changement majeur concerne le départ du ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouba, qui a été largement critiqué pour son inefficacité et ses gaffes diplomatiques. Kouba avait récemment provoqué une controverse avec la Pologne et irrité plusieurs gouvernements occidentaux, y compris la Chine, avec ses commentaires mal placés.

Alexandre Mercouris explique que ce remaniement est largement motivé par les pressions externes. Selon lui, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, aurait exigé des réformes, y compris la démission de Kouba, lors de sa rencontre avec Andriy Yermak, le chef de cabinet de Zelensky. Le remaniement vise à rassurer les alliés occidentaux, bien que ces changements soient perçus comme superficiels.

« Kouba devait partir, non seulement pour son incompétence, mais aussi pour calmer les tensions avec l’Occident. »

Cependant, malgré cette réorganisation, les critiques estiment qu’il s’agit de simples manœuvres cosmétiques. Les véritables décideurs politiques et économiques, profondément enracinés dans le système corrompu du pays, n’ont pas été touchés. En réalité, le remaniement semble plus destiné à maintenir le soutien occidental à court terme, tout en évitant de véritables réformes.

Partie 2 : La situation militaire de plus en plus désastreuse pour l’Ukraine

Sur le terrain, la situation pour l’armée ukrainienne se détériore rapidement. Les forces russes ont intensifié leurs frappes dans plusieurs régions clés, notamment à Sumi et dans d’autres zones logistiques essentielles. Les troupes ukrainiennes dans certaines régions comme Kherson semblent piégées et incapables de se réorganiser efficacement.

Mercouris souligne que les efforts des alliés occidentaux pour soutenir l’Ukraine en fournissant des armes supplémentaires, comme les systèmes de défense aérienne récemment envoyés par le Royaume-Uni, sont dérisoires face à la puissance de frappe russe. Il note que ces systèmes, bien qu’utiles à court terme, sont insuffisants pour faire face à la grande quantité de missiles russes.

« Ces systèmes de défense britanniques sont comme des pansements sur une plaie béante qui ne cesse de s’agrandir. »

Les Russes continuent à lancer des frappes massives, avec des missiles et des drones en quantité impressionnante, ce qui rend toute défense difficile pour l’armée ukrainienne. Alors que certaines lignes de front semblent temporairement stabilisées, la Russie progresse progressivement vers des villes stratégiques comme Bakhmut, qui risque de tomber bientôt sous leur contrôle.

Partie 3 : L’effondrement économique imminent de l’Ukraine

En plus des défis militaires sur le terrain, la situation économique en Ukraine est une bombe à retardement qui pourrait aggraver encore la crise. En effet, l’intervention du Fonds Monétaire International (FMI) dans l’économie ukrainienne s’avère de plus en plus problématique. En exigeant des réformes sévères, notamment des coupes budgétaires massives, des augmentations d’impôts, et une dévaluation de la monnaie, le FMI place l’Ukraine dans une situation économique extrêmement délicate.

Christoforou, avec son expérience en Chypre, souligne les conséquences dévastatrices que l’IMF peut avoir sur une économie fragilisée. Il rappelle que les citoyens seront les premiers à souffrir de ces réformes draconiennes. Les hausses d’impôts et la baisse de la valeur de la monnaie affecteront les ménages, réduisant leur pouvoir d’achat et augmentant la pauvreté.

« Les augmentations d’impôts dans une économie déjà en difficulté, couplées à une dévaluation rapide, pourraient entraîner une hyperinflation. »

L’autre grand risque est lié aux prêts contractés par le gouvernement ukrainien pour soutenir son effort de guerre. Ces prêts doivent être remboursés, mais avec une monnaie qui perd de sa valeur, cela deviendra impossible. Le FMI, qui a prêté des milliards de dollars à l’Ukraine depuis 2014, fait maintenant face à une réalité brutale : l’Ukraine est sur le point de faire défaut sur ses dettes.

La situation est d’autant plus compliquée par le fait que la production industrielle du pays est presque à l’arrêt. De nombreuses usines et entreprises ukrainiennes ont été détruites ou ont cessé leurs activités en raison des bombardements russes. Les exportations, qui constituaient autrefois une source cruciale de revenus, ont également diminué en raison des attaques sur les infrastructures portuaires et industrielles du pays.

« La production industrielle est en chute libre, et cela complique encore davantage la tâche du gouvernement pour trouver les fonds nécessaires pour rembourser ses dettes. »

En outre, le système fiscal ukrainien est en crise. Le gouvernement ne parvient à couvrir que 40 % de ses dépenses publiques grâce aux recettes fiscales nationales, ce qui signifie qu’il dépend presque entièrement des prêts occidentaux. Les taxes augmentées sur les citoyens ne pourront pas compenser ce déficit, et les entreprises ferment ou réduisent leurs activités en raison des combats. Le spectre d’une crise monétaire majeure se profile, avec des conséquences catastrophiques pour l’économie ukrainienne.

Mercouris et Christoforou ont également souligné que même si l’Ukraine est actuellement soutenue par des prêts et des subventions, ces aides financières ne suffisent pas à combler le gouffre économique dans lequel le pays s’enfonce. Et le FMI, en exigeant des coupes supplémentaires dans les dépenses publiques, ne fait qu’aggraver les conditions économiques pour les citoyens ukrainiens.

« Les exigences du FMI sont en train de tuer l’économie ukrainienne. »

Conclusion : L’Ukraine à la croisée des chemins

Alors que l’année 2024 approche, l’Ukraine se trouve à un point critique. Les tensions militaires croissantes avec la Russie, combinées à une crise économique imminente, menacent la survie même du gouvernement Zelensky. La démission de Dmytro Kouba et la réorganisation du cabinet ministériel ukrainien ne suffiront pas à sauver un pays qui se dirige vers une implosion politique et économique.

Les exigences de l’Occident pour que l’Ukraine restructure son gouvernement et réduise la corruption sont difficiles à satisfaire dans le contexte actuel. La stratégie du gouvernement semble être de simplement survivre jusqu’à la prochaine élection présidentielle aux États-Unis, en espérant que les priorités américaines pourraient changer. Cependant, le temps presse, et ni les réformes économiques du FMI, ni les maigres renforts militaires de l’Occident ne semblent capables de renverser la tendance.

« L’Ukraine est à la croisée des chemins, et le gouvernement Zelensky ne pourra pas résister à cette tempête sans un soutien militaire ou économique beaucoup plus conséquent de la part de ses alliés occidentaux. »

L’année 2024 s’annonce donc comme une période charnière pour l’Ukraine, marquée par des incertitudes militaires et économiques majeures. Le gouvernement ukrainien devra faire face à des choix difficiles pour assurer sa survie, tandis que le peuple ukrainien, déjà épuisé par la guerre, pourrait se retrouver au cœur d’une crise économique encore plus profonde.

Dans cette vidéo, Alex Christoforou et Alexandre Mercouris discutent des récents développements en Ukraine, notamment la réorganisation du gouvernement Zelensky, les pressions militaires croissantes sur le front et l’impact économique désastreux des réformes imposées par le FMI. Une analyse approfondie de la crise ukrainienne sur les plans politique, militaire et économique.

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